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Gallimard attaque François Bon pour contrefaçon

Publié le vendredi 17 février 2012
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Gallimard attaque François Bon pour contrefaçon
François Bon a traduit et édité Le vieil homme et la mer, d’Hemingway, dont l’oeuvre est tombée dans le domaine public aux Etats-Unis. Mais en France, Gallimard détient encore les droits et le fait savoir.

Les éditions Gallimard viennent d’enjoindre l’auteur et éditeur François Bon de cesser la commercialisation de sa propre traduction du chef d’oeuvre d’Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer. D’après le courrier qu’elles ont fait parvenir à tous les diffuseurs de ce livre numérique, elles « sont propriétaires des droits d’édition (y compris des droits d’édition au format numérique) pour cet ouvrage », et « la publication et la commercialisation » en « constituent un acte de contrefaçon ».

François Bon, auteur notamment de Sortie d’usine (1982), Paysage fer (2000) et Daewoo (2004, prix Wepler) s’est lancé depuis quatre ans dans l’édition numérique via le site Publie.net. Il a fait paraître sa traduction du Vieil homme et la mer le 9 février dernier, estimant que, cinquante ans après son suicide le 2 juillet 1961, l’oeuvre d’Ernest Hemingway était tombée dans le domaine public aux Etats-Unis. Pour lui, « un projet ancien », et un hommage à ses aïeux, modestes vendéens, alors que la traduction de Jean Dutourd diffusée par Gallimard depuis 1954, dont il n’existe aucune version numérique, fait parler le pêcheur « selon les canons de l’époque ».

Malheureusement, François Bon a du confondre les Etats-Unis, où les oeuvres sont protégées pendant 70 ans après la mort de l’auteur depuis le Copyright Term Extension Act voté en1998, et le Canada, où la durée de protection des oeuvres est bien de 50 ans.

Outre le retrait du fichier des sites où il était disponible, Gallimard demande un dédommagement pour les 22 exemplaires qui en ont été déjà vendus. En représailles, François Bon affirme avoir jeté toutes ses Pléiades – soit 156 volumes – à la benne à ordure. Mais il parle aussi de mettre un terme à sa carrière d’éditeur, devant tant de « mépris, d’arrogance, d’hostilité aussi délibérée ». Avec Publie.net, dont la devise est « le contemporain s’écrit numérique », il a pourtant un rôle pionnier dans l’invention des nouvelles formes littéraires, bien exprimé dans son dernier ouvrage, Après le livre.

Dès la nouvelle de l’injonction de Gallimard connue, un mouvement de solidarité est né sur Twitter et sur le web, avec notamment cet Appel à défendre la nouvelle traduction du Vieil homme et la mer. Chez Gallimard, Eric Marbeau, responsable des partenariats et de la diffusion numérique qui signe la lettre aux diffuseurs, restait injoignable cet après-midi.

Sources : L’Express

 

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