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Prince et son combat pour ses droits d’auteur

Publié le jeudi 21 avril 2016
Image de penner sous licence Creative Commons, via Flickr

Prince est mort. Et ces derniers jours nous avons été nombreux à avoir eu le même réflexe : ouvrir Google et rechercher «Prince». Pourtant, il est très difficile de trouver un morceau en libre écoute. Inconnu sur les plateformes de streaming musical et quasi inexistant sur YouTube, le meilleur moyen d’écouter Cream, Kiss ou When Doves Cry, reste encore de ressortir le bon vieux lecteur de disques.

L’artiste américain n’a jamais caché sa haine pour Internet. D’abord parce qu’il trouvait cela has been. Dans une interview donnée au quotidien britannique The Daily Mirror, Prince s’exprimait en ces mots :

Internet, c’est fini. Je ne vois pas pourquoi je devrais donner mes nouveaux morceaux à iTunes ou quelqu’un d’autre. Internet, c’est comme MTV. A un moment, MTV était à la mode, et puis est devenu complètement has been. De toute façon, tous ces ordinateurs et gadgets ne sont pas bons.

Il revient sur cette déclaration en novembre 2015 et précise au Guardian :

Ce que je voulais dire c’est c’était fini pour quiconque voulait en tirer de l’argent, et j’avais raison. Citez-moi un seul musicien qui s’est enrichi de ses ventes digitales. Et pour Apple, tout va bien, non ?

Et dans son combat contre Internet, il n’a pas hésité à accumuler les procédures. Contre YouTube, Ebay et The Pirate Bay en 2007, qu’il accusait de pirater ses œuvres. Ou contre ses fans qui postaient des vidéos de son concert sur Facebook, leur réclamant 22 millions d’euros, avant de retirer sa plainte.

Surtout, sa lutte contre Internet et pour le contrôle de la diffusion de ses œuvres en illustre une autre qui a marqué sa carrière : la propriété de ses droits d’auteur. L’une des crises majeures a lieu en 1993, alors qu’il est en contrat avec la maison de disques Warner Bros. En conflit permanent à cause de décisions de la Warner qu’il estime trop encombrantes – notamment celle d’éditer un best-of en 1991 – il décide de laisser tomber le nom «Prince», pour adopter celui de «Love Symbol», du nom de son album sorti en octobre 1992. L’idée est de se détourner de sa maison de disques pour publier des morceaux sur d’autres labels en ce nom.

Constatant que sa nouvelle appellation contribuait à ajouter du flou autour de son identité artistique auprès de son public, il renouera avec son nom de scène original «Prince». La biographie Prince : Inside The Music and the Masks, publiée en 2012, rapporte que selon les dires de l’artiste, ce fut «la pire période de vie». S’il décide finalement de quitter Warner en 1996 – pour y revenir en 2014 –, il en gardera néanmoins une obsession pour la propriété de ses droits d’auteur…

 

Sources et compléments : Gurvan Kristanadjaja pour Libération

Illustration : Image de penner sous licence Creative Commons, via Flickr

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