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La Chine dépose toujours plus de brevets

Publié le vendredi 23 mars 2012
EPO

La Chine dépose toujours plus de brevets
L’Office européen des brevets confirme dans son bilan annuel les efforts d’innovation chinois, japonais et coréens.
La Chine n’est plus seulement l’usine du monde, c’est aussi un pays innovant. Les statistiques publiées vendredi par l’Office européen des brevets (EPO, selon le sigle anglais) le confirment, s’il en était besoin.

L’empire du Milieu a en effet déposé l’an dernier 16.946 demandes de brevet en Europe, soit trois fois plus qu’en 2007. À eux seuls, les trois grands innovateurs asiatiques, le Japon, la Corée du Sud et la Chine, ont déposé près d’un tiers des brevets auprès de l’EPO.
États-Unis toujours en tête

Dépôt ne signifie pas automatiquement innovation protégée. Pour examiner la recevabilité de l’ensemble des 244.437 demandes déposées l’an dernier (en hausse de 3,7%), l’Office dispose à son siège munichois d’une armée de près de 7.000 experts. Ces derniers ont finalement accordé 62.112 brevets, soit en moyenne une demande validée sur quatre. Pour ce qui concerne les Chinois, seuls 515 brevets ont été validés.


Malgré la montée en puissance des Asiatiques, l’EPO souligne que les entreprises européennes envoient encore 38% des dépôts et que les États-Unis restent le principal déposant, avec 24% des demandes.

Passé le creux de 2008-2009 provoqué par la crise financière, les entreprises «ont décidé de ne pas sacrifier leurs investissements en recherche-développement», souligne Benoît Battistelli, le président de l’Office, cité par l’AFP. Elles «ont bien intégré le fait que pour développer des avantages comparatifs dans une économie de plus en plus mondialisée, où des nouveaux compétiteurs arrivent en force, il faut maintenir sa capacité d’innovation, ajoute-t-il. Et, pour ça, les brevets sont un des moyens les plus efficaces.» En témoignent les procès qui opposent les géants de l’informatique et de la téléphonie Microsoft, Apple, Samsung et autres Facebook.

Sans surprise, les télécommunications et l’informatique rassemblent 14.600 demandes de brevets. La santé (technologie médicale et médicament) est désormais devancée (14.200 demandes) tandis que les biotechnologies ont fait l’objet de 4.700 dossiers.

Cinq entreprises européennes figurent parmi les dix premiers déposants, se félicite Benoît Battistelli, qui a reçu le PDG de Siemens, Peter Löscher. Le géant industriel allemand, dont les activités s’étendent des trains à grande vitesse aux éoliennes marines en passant par l’électroménager, a déposé l’an dernier 2.235 demandes de brevets. L’EPO lui en a accordé 837. Parmi les dix premières entreprises, les japonaises (Panasonic, Honda, Toyota, Sony et Mitsubishi) occupent cinq places, les sud-coréennes (Samsung et LG Group), deux places.
L’Europe patine

Dans le classement des entreprises déposantes, Alcatel-Lucent est la première entreprise française, placée au 16e rang. Suivent la franco-allemande EADS (aéronautique, spatial) au 18e rang, Sanofi (santé) au 21e, Technicolor (ex-Thomson) au 40e et le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) au 41e.

Ces résultats reflètent le constat qu’avaient dressé en janvier les députés Claude Birraux (UMP) et Jean-Yves Le Déaut (PS) en présentant leur rapport fouillé sur «l’innovation à l’épreuve des peurs et des risques». Observant que l’innovation «progresse à une vitesse vertigineuse dans les pays émergents» tout en restant «l’un des éléments constitutifs de la culture américaine, nordique ou suisse», Birraux et Le Déaut refusaient de considérer comme «inéluctable que l’innovation patine en Europe». Les deux parlementaires formulaient une série de recommandations, concernant aussi bien l’école primaire que les soutiens aux entreprises, et plaidaient «pour une vraie politique d’innovation européenne».

 

Sources : Le Figaro

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