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Craig Wright n’a pas créé le bitcoin !

Publié le lundi 18 mars 2024

L’informaticien et entrepreneur de 53 ans revendiquait la paternité de la célèbre cryptomonnaie. Un tribunal britannique a jugé le 14 mars 2024 qu’il n’était « pas la personne qui a créé le système », ni « l’auteur des versions initiales du logiciel ».

Cela fait des années qu’il se débat pour reconnaître la convoitée paternité du bitcoin, en vain. Un juge britannique a estimé le 14 mars 2024 que l’Australien Craig Wright, qui revendiquait avoir créé la reine des cryptomonnaies, n’était pas à son origine, faisant état de « preuves accablantes » contre lui à la fin du procès l’opposant à une association sectorielle.

Le juge James Mellor a déclaré en clôture du procès :

Le docteur Wright n’est pas la personne qui a créé le système bitcoin, ni l’auteur des versions initiales du logiciel bitcoin.

L’informaticien et entrepreneur de 53 ans n’est pas l’auteur du livre blanc* du bitcoin, ni celui qui a opéré sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto [l’énigmatique développeur connu comme le père du bitcoin] durant la période de 2008 à 2011.

*un texte qui détaille les principes fondateurs de cette cryptomonnaie

Durant près d’un mois et demi, la Haute Cour de justice britannique a examiné les affirmations de celui que ses détracteurs surnomment « Faketoshi » (pour « faux Satoshi »), qui revendiquait des droits de propriété intellectuelle sur ce « livre blanc » fondateur, ainsi que sur le code de cette cryptomonnaie.

Jonathan Hough l’avocat de la Crypto Open Patent Alliance* précise :

Le Docteur Wright n’est pas parvenu à fournir ne serait-ce qu’un seul document vérifiable et fiable pour appuyer ses dires.

*Copa est une association qui vise la suppression des brevets sur les technologies liées aux cryptomonnaies et réunit des poids lourds comme la plateforme d’échanges Coinbase et la société Block, spécialisée dans les paiements numériques

Même un expert en informatique cité par le camp de Craig Wright a conclu que le fichier originel du texte fondateur du bitcoin aurait en réalité été produit dans le logiciel OpenOffice, et non via le système de composition de documents LaTex comme l’avançait l’Australien.

La Copa « demandera après jugement » aux procureurs britanniques d’envisager des poursuites pénales pour « parjure et entrave au cours de la justice » pour avoir, d’après elle, falsifié des documents, a expliqué l’organisation dans ses argumentaires finaux.

L’issue de cette affaire déterminera celle d’une autre, opposant Craig Wright à 26 développeurs, des individus aussi bien que des sociétés comme la plateforme Coinbase, qu’il accuse d’avoir enfreint ses droits de propriété intellectuelle.

Un porte-parole de la Copa se félicite :

Cette décision est une victoire, car elle met fin au mensonge utilisé par Craig Wright pour harceler et intimider les développeurs de la communauté bitcoin durant plus de huit ans. Satoshi avait compris la valeur de la décentralisation et a construit le bitcoin de manière à ce qu’il ne puisse pas être contrôlé par une seule personne ou entité.

L’essentiel de cette affaire réside aussi dans la démarche elle-même. Qu’un homme revendique la paternité du bitcoin dont la force est précisément de ne pas avoir de tête identifiée était, par nature, antinomique avec la raison d’être de cette cryptomonnaie.

 

Sources : Les Echos avec l’AFP
Illustration: Pixabay

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