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Impression 3D : une menace pour la propriété intellectuelle

Publié le lundi 8 juillet 2013

(08/07/2013)
Impression 3D : une menace pour la propriété intellectuelle

L’industrie du jouet est d’autant plus menacée que les imprimantes individuelles deviennent relativement accessibles. L’industrie s’expose aux mêmes risques de piratage et de droit d’auteur que la musique et le cinéma.

Les pièces de Lego ne sont pas particulièrement sophistiquées. Mais elles se vendent à un prix élevé, qui ne correspondent absolument pas à leur coût de production. Tout cela en fait une cible idéale pour les adeptes du « logiciel libre », qui veulent démocratiser certains objets, en offrant aux internautes des fichiers permettant de les produire à moindre prix. Le site Internet Thingiverse met ainsi plus de 15.000 fichiers à disposition, permettant de produire des coques pour Iphone et des presse-citron, sans aucun droit de propriété. A la page « jouets » se trouve la réplique des petites briques Lego, dans toutes leurs dimensions.

L’industrie du jouet est d’autant plus menacée que les imprimantes individuelles deviennent relativement accessibles : les moins sophistiquées, telles celles de la marque new-yorkaise Makerbot, se vendent moins de 2.000 dollars. « Nous prenons l’affaire très au sérieux », reconnaît Scott Goodman, responsable du développement de produit chez Mattel. « Cela étant dit, il n’y a que Mattel pour garantir la sécurité des jouets. Nous ne conseillons pas aux parents de prendre le moindre risque pour leurs enfants. »

L’industrie s’expose ainsi aux mêmes risques de piratage et de droit d’auteur que la musique et le cinéma. Vendues à prix d’or, les pièces de rechange des voitures et des lave-vaisselle pourraient ainsi rapidement être répliquées via Internet et une imprimante 3D. La loi, qui dans la plupart des pays estime que les copies personnelles – non commerciales – ne contreviennent pas au droit des brevets et des marques, n’est pas forcément adaptée à cette rupture technologique. « Les droits de propriété protègent les objets qui sont purement esthétiques, mais ils ne protègent pas ceux qui sont utiles », ajoute Michael Weinberg, avocat pour Public Knowledge, un centre de réflexion basé à Washington.

La donne pourrait changer : Nathan Myhrvold, un ancien dirigeant de Microsoft, a déposé un brevet pour empêcher les utilisateurs d’imprimante 3D de violer les « droits de production des objets ». Avant qu’une quelconque impression ne soit lancée, ceux-ci devront se connecter à un serveur distant qui vérifiera qu’ils ont l’autorisation d’imprimer cet objet.

Sources : Les Echos

Mots clés :
IEEPI