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Invention de salarié – Un ouvrier réclame 25 millions d’euros à Keolis

Publié le vendredi 16 novembre 2018

Ouvrier à Keolis Rennes, Jean-Michel Lerussé a inventé une machine permettant de nettoyer rapidement et efficacement les voies du métro. Aujourd’hui, il accuse Keolis d’avoir sabordé son brevet et réclame 25 millions d’euros devant la justice.

Jean-Michel Lerussé explique :

 Je suis en colère. Mon invention a permis à Keolis d’économiser des millions d’euros. Non seulement je n’ai pas eu la moindre reconnaissance pour ce travail et en plus ils ont sabordé la possibilité que je dépose un brevet.

Retour en octobre 2001. Ancien conducteur de bus, Jean-Michel Lerussé est embauché à Keolis Rennes en tant qu’agent de maintenance des équipements des voies de la nouvelle ligne de métro de la capitale bretonne.

Avec six personnes, j’étais donc chargé de veiller à l’entretien des voies. Dont leur lavage, pour éviter notamment des accumulations de graphite qui auraient pu provoquer de graves courts-circuits. À l’époque, on avait uniquement un saut avec de l’eau et du savon et, muni d’une brosse, on devait frotter à la main. Ça représentait près de 1 000 heures de travail et 60 % de notre activité.

Mais l’ouvrier a aussi eu une formation de mécanicien. En 2006, il construit un premier prototype équipé de buse à haute pression qui se fixait à l’avant du train de maintenance. Puis les quatre années suivantes, il va perfectionner son prototype pour aboutir, en 2010, à une machine efficace qui permettait de traiter 350 m de voie par nuit contre 100 m auparavant et avec un résultat bien meilleur. En 2015, une version encore améliorée permet de nettoyer 500 m de voie par nuit.

Son avocat Stanislas Wellhoff précise :

En 2002, en 30 nuits, les agents pouvaient nettoyer 3 643 m de voies en 30 nuits et ça revenait à 5,22 € le mètre. En 2016, grâce à son invention, on pouvait nettoyer 46 432 m en 53 nuits et ça revenait à 0,67 € le mètre. Ça a permis à Keolis de réaliser 87 % d’économie sur la maintenance.

Le 26 octobre 2015, Jean-Michel Lerussé veut déposer un brevet d’invention salarié mais la direction de Keolis ne le suit pas et va divulguer publiquement les caractéristiques de la machine…

Son avocat explique :

La dépose de brevet n’était donc plus possible d’où l’assignation de Keolis, le 20 novembre prochain, devant la 3e chambre du tribunal de grande instance de Paris pour « violation du devoir de confidentialité de l’employeur, divulgation fautive de l’invention et appropriation et exploitation par Keolis de l’invention ».

L’inventeur lésé réclame près de 25 millions d’euros. Selon lui :

Une somme qui correspond aux économies que réalise et va réaliser Keolis grâce à cette invention et aussi à la vente que le brevet aurait rapporté aux dizaines d’autres métros dans le monde.

 

Sources : Ouest-France

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