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ChatGPT et propriété intellectuelle

Publié le lundi 20 mars 2023

ChatGPT, l’intelligence artificielle (IA) d’OpenAI, fait le buzz depuis quelques semaines mais suscite également multitudes de questions quant à sa légalité et aux risques et problèmes qu’il pose : propriété intellectuelle, respect des données personnelles, sécurité de données confidentielles…

Si les échanges avec ChatGPT permettent de faciliter la rédaction d’articles, de posts sur les réseaux sociaux, voire de rédiger tout ou partie de travaux scolaires ou universitaires, la question s’est également assez vite posée de savoir si le droit d’auteur était bien respecté par ChatGPT.
Si l’on pose la question à ChatGPT lui-même, celui-ci répond :

En tant que modèle de langage, ChatGPT est programmé pour respecter les droits d’auteur et ne copiera pas de textes préexistants sur internet sans autorisation plutôt que de simplement copier et coller du texte préexistant. Dans tous les cas, ChatGPT s’efforce de respecter les droits d’auteur et de fournir des informations précises et fiables à ses utilisateurs tout en évitant toute violation des droits de propriété intellectuelle.

Malgré son affirmation, il est raisonnable de se poser la question du respect du droit d’auteur par ChatGPT, qui utilise des textes existants sans citer ses sources, ce qu’il confirme d’ailleurs :

La plupart des textes générés par ChatGPT sont des combinaisons de phrases et d’expressions préexistantes, qui sont souvent utilisées dans des contextes différents. Il peut y avoir des questions de plagiat ou de violation des droits d’auteur qui peuvent survenir si le contenu généré par ChatGPT est utilisé sans l’autorisation appropriée ou sans attribution.

Qui est l’auteur des textes proposés par ChatGPT ?

Là encore si l’on pose la question à ChatGPT, il n’est pas très sûr de lui…

Les réponses que je génère peuvent être considérées comme des œuvres de l’esprit et peuvent donc être protégées par le droit d’auteur.

Dans une autre discussion, il précise…

En effet, en tant que modèle de langage développé par OpenAI, ChatGPT n’est pas un auteur au sens de la propriété intellectuelle. Cela est dû au fait que ChatGPT est un programme informatique conçu pour générer du texte à partir de données existantes en utilisant des modèles statistiques et des techniques de traitement du langage naturel.

Il met également en garde…

La réutilisation du contenu généré par ChatGPT doit être effectuée avec précaution pour éviter toute violation des droits d’auteur ou de plagiat.

ChatGPT respecte-t-il vos datas ?

ChatGPT a été nourri avec plusieurs centaines de milliards de mots dont certaines données à caractère personnel, et ce sans aucune autorisation. Nous n’avons aucune possibilité de voir si des données nous concernant ont été collectées ou sont utilisées. Les droits d’accès, de rectification ou d’effacement ne sont pas respectés. De plus, si des questions sont posées à ChatGPT comprenant des données personnelles, celles-ci sont intégrées automatiquement dans sa base de données.

ChatGPT conserve les questions que vous avez posées. Si vous lui demandez un avis pour rédiger un résumé du plan stratégique de votre organisation, ou pour vous aider à réaliser un PowerPoint concernant vos recommandations en matière de sécurité des informations, ce dernier sera désormais sur la place publique.

Amazon a récemment informé ses collaborateurs quant au risque de divulgations de données personnelles et une étude de Cyberhaven a démontré que près de 5 % des sondés avaient déjà partagé des données confidentielles avec ChatGPT. Et si un utilisateur de ChatGPT l’interroge à ce sujet, il répondra en se servant des données que vous lui avez gentiment données. C’est la raison pour laquelle certaines organisations ont bloqué les accès à ChatGPT !

ChatGPT à bannir ?

Comme pour toutes les inventions, il faut apprendre à la connaître, comprendre ses avantages et inconvénients, et former et informer ses collaborateurs, ses collègues sur les risques potentiels.

Il y a déjà des plaintes en justice contre certaines intelligences artificielles, comme ce fut le cas contre Google News, Facebook, Instagram etc. mais elles sont toujours là…

 

Sources : Lesoir.be
Illustration : Andrey Suslov pour Shutterstock

Mots clés :
IEEPI