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Les Restos du cœur assignés par l’auteur de la photo de Coluche

Publié le mardi 30 juillet 2013

Les Restos du cœur assignés par l’auteur de la photo de Coluche (suite et fin)

Le photographe Gaston Bergeret adressait un communiqué pour expliquer l’origine de son action en justice contre les Restos du Cœur. Entre dénaturation, défiguration et oubli de sa paternité, l’intéressé condamnait à sa façon les dérives dans l’exploitation de son œuvre.

Tout est bien qui finit bien puisque l’association et l’auteur du célèbre portrait ont finalement mis fin au litige qui les opposait. Les Restos du Coeur, qui avaient retiré de leurs centres la célèbre photo de Coluche en noir et blanc après avoir été assignés en justice par l’auteur du cliché, vont pouvoir réutiliser le portrait.

« Les Restaurants du cœur utilisent intensivement cette photographie depuis vingt-sept ans. Cependant, cette autorisation initiale a été très largement outrepassée, puisque ma photographie est totalement défigurée et de la manière la plus hideuse. Je n’ai jamais été consulté sur les modifications » rapporte ainsi Gaston Bergeret dans les colonnes de Next.Libération.

Selon Numerama, « le photographe a demandé de cesser toute exploitation du cliché ». L’affaire a été portée devant les tribunaux, comme l’ont confirmé les Restos qui se sont toutefois refusés à tout commentaire. Le site Internet de l’association a cependant fait le ménage ainsi que la centaine d’antennes locales de l’association. Dans les colonnes de Libé, l’intéressé rectifie quelque peu ces affirmations : il continue aujourd’hui comme hier d’autoriser gratuitement l’utilisation de sa photo sur les lieux de repas. « C’était mon engagement initial et je m’y tiens. Je demande aux Restos du cœur et aux exploitants que j’ai assignés de le respecter. »

Alors ? Le photographe, rapidement critiqué sur la Toile, explique qu’il entend dénoncer ici le marchandising à l’excès de son œuvre. Ainsi, sa photo a été affublée d’une moustache pour servir à une collection de tee-shirts, sans son autorisation, chez ElevenParis (un spécialiste de la moustache). « Mon travail est utilisé sur des supports pour lesquels je n’ai jamais été consulté (tee-shirts, tickets-restaurant, DVD, etc.) et par des tiers exploitants dont le choix a été fait sans que l’on me demande quoi que ce soit (commerce de tee-shirts Eleven, TF1, Universal Music France, Sony Music Entertainment France, RTL, etc.). Cette exploitation intensive se fait avec l’autorisation expresse des Restos du cœur, qui aurait garantie avoir les droits. »

L’intéressé fustige aussi la violation de son droit moral puisque cette surexploitation s’est faite sans même que soit mentionné son nom. C’est cette escalade qui a poussé l’intéressé à faire trancher le litige devant les juridictions civiles avec juste une indemnisation à la clef. « Je ne porte pas plainte, mon action n’est pas pénale, mais uniquement civile » redresse-t-il encore. Cette action « est aussi dirigée contre les exploitants qui tirent évidemment un large profit du geste désintéressé que j’ai eu il y a vingt-sept ans (dont les Restos du cœur ont déjà très largement bénéficié) : Eleven, Télévision française 1, Universal Music France, Sony Music Entertainment France, et RTL ».

Aux indignés, il répond tout simplement qu’il souhaite voir ses droits respectés et pointe surtout que la fameuse photo participe aussi une belle machine à cash, notamment sur TF1 où les trente secondes d’audience coûtent 130 000 euros lors des soirées des Enfoirés. « Or, personne ne semble s’en indigner. Mon but est avant tout de faire cesser les exploitations que je n’ai pas acceptées et qui comportent des dérives évidentes (dénaturation et absence de crédit de mon œuvre essentiellement, système de plus en plus marchand). »

 

Sources : PC Inpact

 
Mise à jour du 30/07 :

 

Cette photo est l’une des plus connues de l’humoriste, fondateur des Restos du Coeur, mort en juin 1986 dans un accident de moto. Elle le montre appuyé sur les coudes, les bras croisés, un léger sourire aux lèvres. Gaston Bergeret, le photographe, avait assigné l’association, lui demandant notamment de cesser d’exploiter cette image, qui ornait depuis leur création en 1985 les centres des Restos du Coeur.

Tout est bien qui finit bien puisque l’association et l’auteur du célèbre portrait ont mis fin au litige qui les opposait: les Restos du Coeur, qui avaient retiré de leurs centres la célèbre photo de Coluche en noir et blanc après avoir été assignés en justice par l’auteur du cliché, vont pouvoir réutiliser le portrait.

Le photographe estimait « avoir subi des atteintes à ses droits du fait de certains usages inappropriés, et plus particulièrement quand le cliché original a été transformé par l’association des Restos du Coeur et ses partenaires », explique le communiqué de l’association. Ces transformations concernaient par exemple « des modifications de couleurs et des recadrages », a-t-on précisé à l’association.

Les Restos du Coeur affirment « avoir voulu privilégier l’utilisation du portrait dans l’unique but de promouvoir les missions sociales qui sont les siennes, et d’en obtenir les financements ». Dans le cadre de l’accord trouvé, Gaston Bergeret, qui demandait également un dédommagement financier pour l’utilisation antérieure de la photo, « renonce à toute indemnisation pour le passé », et « ne remet pas en cause pour l’avenir son engagement initial de 1986, à savoir une utilisation gratuite de cette photographie par l’association et ses partenaires, dans le cadre des activités des Restos du Coeur ».

Les Restos, qui avaient dû retirer la photo de leurs 2.040 centres de distribution, s’engagent de leur côté « à veiller à ce que le portrait de Coluche soit utilisé sans déformation ». « Cette utilisation gratuite se fera dans le respect du droit moral d’auteur de Gaston Bergeret ».

 

Sources : AFP

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