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«Serge le lama» devient une marque et une véritable petite entreprise

Publié le jeudi 14 novembre 2013

«Serge le lama » devient une marque et une véritable petite entreprise

L’histoire de ce lama kidnappé à Bordeaux passionne toujours les internautes, et de grands annonceurs comme Air France ou Axe n’hésitent pas à l’exploiter. Face à l’ampleur du phénomène, le propriétaire de l’animal vient de déposer la marque.

La «lamamania» pourrait finir par rapporter gros. Depuis qu’il a été «kidnappé» et promené dans les rues de Bordeaux par cinq jeunes éméchés, avant de faire un voyage en tramway, durant le week-end de la Toussaint, Serge le lama est devenu la coqueluche des réseaux sociaux. Cette popularité fulgurante n’a pas échappé aux radars de grands annonceurs. Certaines marques comme Air France-KLM, pour promouvoir ses vols vers le Pérou, ou Axe et son «Lamastronaute» ont habilement exploité sur Twitter le «buzz» suscité par la folle aventure de l’animal.

 

 

 

 

D’autres entreprises plus locales n’ont pas hésité à user de Photoshop pour faire apparaître le lama sur leurs visuels promotionnels. A l’instar de l’opérateur du tramway de Bordeaux, où a démarré la fièvre, ou du comité du tourisme du Gers.

 

 

 
Même la gendarmerie de Gironde affiche le portrait du lama en photo de couverture de sa page Facebook, derrière son logo. À l’appui, un slogan humoristique pour décrire son action de lutte contre les cambriolages: «Comme Serge, plus de 500 objets volés en Gironde ne demandent qu’à être rendus à leurs propriétaires. Peut-être que l’un vous appartient?»

Amusé un temps par ce buzz, John Beautour, directeur du Cirque franco-italien, à qui appartient Serge le lama, s’agace de «l’audace des marques, surtout des grosses enseignes, qui profitent de cette notoriété pour se faire de la publicité». Il a donc décidé de déposer la marque «Serge le lama» auprès de l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi), le 6 novembre, explique-t-il au figaro.fr, confirmant une information de Rue 89. Le responsable avoue craindre que ces initiatives commerciales ne deviennent «hors de contrôle» et finissent par «nuire à l’image du cirque». Ce dossier est «en cours d’examen», précise-t-on à l’Inpi.

«Notre demande couvre plusieurs domaines d’activité, dont le jouet, les vêtements, le tourisme ou les véhicules de transport», précise John Beautour. Les potentiels marchands du temple sont prévenus: «Tous ceux qui voudront utiliser l’image de Serge le lama devront désormais passer par moi.»

Il faut dire que le directeur du cirque ne s’est pas non plus privé d’exhiber son lama vedette. Serge est ainsi apparu au stade Chaban-Delmas lors de la rencontre entre les Girondins de Bordeaux et le FC Nantes dimanche dernier, à la demande du club bordelais. Et moyennant une commission de 500 euros. Le camélidé a ensuite assisté à une rencontre de hockey sur glace à la patinoire Mériadeck de Bordeaux. Le week-end précédent, il avait été l’invité d’honneur du centre commercial Auchan-Lac. «En échange de cette apparition, nous avons demandé au groupe Auchan l’engagement de nous prêter un bout de parking pour installer notre cirque dans les villes où il est difficile de trouver un emplacement», explique John Beautour, qui attend toujours une réponse de la part du distributeur.

Même les adresses les plus prestigieuses s’arrachent Serge. Le 22 novembre, il sera invité à une soirée dans un club privé de Cannes, le Rush, au sein du casino Palm Beach. Tarif de la prestation: «4 à 5000 euros», confie John Beautour. «Nous devons annuler un spectacle pour participer à cet événement. Ce cachet doit compenser les pertes liées à cette annulation et couvrir les frais de transport de Serge le lama.»

 

Sources : Isabelle de Foucaud pour Le Figaro

 

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